Témoigner entre histoire et mémoine, no 106
Témoigner entre histoire et mémoine, no 106
Faux témoins
Collectif  
  • Éditeur : Kimé
  • Collection : Témoigner entre hist. & mémoi. (#106)
  • EAN : 9782841745128
  • Code Dimedia : 17494512
  • Format : Revue & périodique
  • Thème(s) : SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Histoire & géographie
  • Pages : 240
  • Prix : 27,95 $
  • Paru le 16 août 2010
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: TEMEHM
  • Groupe: Sciences humaines
  • Date de l'office: 16 août 2010
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782841745128

Dossier : "Faux témoins".
Témoin, témoigner, témoignage : autant de termes associés - désignant un statut, un engagement dans une action, une production discursive proche d'un "genre" narratif - qui sont d'usage courant dans nombre d'univers sociaux (justice, milieux de mémoire, médias, sciences sociales...). Au point qu'ils sont souvent naturalisés, consacrés, mais aussi et par contrecoup, au point qu'ils font parfois l'objet d'une critique virulente. Il en va de la sorte dans des débats récurrents qui cristallisent une tension, si ce n'est une opposition, entre Histoire et mémoire. Dans ces dénonciations croisées, on peut lire les traces d'un combat visant la détention d'un monopole d'écriture de la "bonne" Histoire (avec son cortège de notions antagonistes : subjectif vs objectif, histoire singulière vs Histoire commune, etc.). Parallèlement, d'autres catégorisations sociales connexes, telles celles de victime ou de bourreau, gagnent en visibilité et en légitimité sur diverses scènes, y compris académiques. Parmi ces derniers, un relatif détournement des sciences sociales à l'égard du double négatif du témoin : le faux témoin. Sous une forme ramassée, ne pourrait-on pourtant pas avancer qu'il est un analyseur du rapport entretenu au témoin ? Au fond, pour divers motifs, n'est-il pas souvent considéré comme un danger absolu ou, au contraire, comme une extraordinaire aubaine ? Ainsi, pour une communauté ayant vécu une expérience collective de violence extrême, un faux témoin, démasqué comme tel, peut-il entraver le travail d'adhésion à une cause menant à la reconnaissance du préjudice et à la réparation de celui-ci ? Plus encore, le faux témoin avéré ouvre la voie au révisionnisme ou, pire, au négationnisme. On comprend alors que la figure du faux témoin soit un sujet de choix dans l'espace public.




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