Magasin du XIXe siècle (Le), no 02
Magasin du XIXe siècle (Le), no 02
Choses (Les)
Collectif  
Diaz, José-Luis (Sous la direction de) 
  • Éditeur : Champ Vallon
  • Collection : Le magasin du XIXe siècle (#2)
  • EAN : 9782876736368
  • Code Dimedia : 16690636
  • Format : Revue & périodique
  • Thème(s) : BEAUX-ARTS, GÉOGRAPHIE & TOURISME, LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : France, Histoire & géographie, Littérature - Divers, Littérature - Essai / Critique, Musique, Sciences humaines - Divers, Sociologie / Anthropologie
  • Pages : 308
  • Prix : 48,95 $
  • Paru le 7 janvier 2013
  • Statut : Manquant sans date
  • Code de recherche: MAGXIS
  • Groupe: Sciences humaines
  • Date de l'office: 3 janvier 2013
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782876736368

De la Physiologie du parapluie aux antiques du cousin Pons, du « gros meuble à tiroirs » de Baudelaire au buffet de Rimbaud, du baromètre de Mme Aubain à l’exposition des ombrelles duBonheur des Dames, la littérature dit le plaisir euphorique de la marchandise, chante les « vieilles vieilleries », mais se lamente de l’emprise des choses sur l’individu, de l’absolue et indistincte victoire de la matière. Certes, les choses en principe sont marques rassurantes de possession pour qui définit son être par son avoir. Mais les choses aussi, silencieuses, têtues, fonctionnelles ou afonctionnelles, souvent menacent : la guillotine de Hugo, le pendule de Poe, l’horloge de Baudelaire, l’Ève future de Villiers de l’Isle-Adam. On se plaint de la « malice des choses » (Gravillon, puis Verlaine) ; on est fasciné par la « force des choses » (Hugo) ou on tremble devant elle (M. Prudhomme). « L’ironie des choses » est dénoncée par des parenthèses exclamatives : la personne humaine, cet être libre par excellence serait donc le jouet d’un ordre objectif pervers ? Avant le dormeur de Proust, il arrive que le philosophe en sa méditation se voit confronté à une « chose sans cause ». C’est que décidément l’objet objecte. Omniprésente part d’ombre d’un siècle où l’homme commence déjà à perdre confiance en son humanité, les choses ne seraient-elles pas l’un des envers de l’histoire contemporaine ?

À l’image de l’armoire de choses et de mots qu’ouvre Balzac dans le Traité de la vie élégante et d’où dégringolent, ex abrupto, l’« écran » » et la « bassinoire », l’« ottomane » et le « lavabo », les « bésicles » et l’« amidon », le « bonnet » et l’« écritoire », ou encore – fastueux bric-à-brac – le « canezou », le « jaseron » et les « girandoles », le Magasin du XIXe siècle se devait de ne pas attendre au-delà de son numéro 2 pour ouvrir ses réserves, étaler ses articles-Paris, en proposer un premier inventaire. À défaut d’un vaste muséum, notre dossier à tiroirs se voudrait le grenier vivant de ce siècle des choses.

Le Magasin du XIXe siècle est une revue annuelle publiée par la Société des Études romantiques et dix-neuviémistes, qui souhaite susciter chez le passionné et l’amateur un nouvel intérêt pour le XIXe siècle.

Bâti autour d’un dossier sur « La femme auteur », son premier numéro (2011) a été ouvert par une rubrique intitulée « Leur XIXesiècle », pour laquelle Michel Houellebecq s’est le premier prêté au jeu. Lui succède un numéro sur « Les choses », où il s’agira de se demander dans quelle mesure le siècle de Balzac et de Flaubert peut être considéré, avant Ponge et Pérec, comme « le siècle des choses ». Ce numéro sera précédé d’une interview de Denis Podalydès, et suivi par les rubriques désormais consacrées : Le XIXe siècle s’affiche (l’actualité culturelle du XIXesiècle), Archives, Une journée particulière, Le siècle de l’intime,Le XIXe siècle par lui-même.




NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.