Liberté, no 334
Liberté, no 334
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Collectif  
  • Éditeur : Liberté
  • Collection : Liberté
  • EAN : 9782924414804
  • Code Dimedia : 000224248
  • Format : Revue & périodique
  • Thème(s) : BEAUX-ARTS, LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Arts - Québec / Canada, Littérature - Essai / Critique, Littérature québécoise, Politique - Québec / Canada
  • Pages : 92
  • Prix : 15,00 $
  • Paru le 21 mars 2022
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: LIBERT
  • Groupe: Littérature - Revues et divers
  • Date de l'office: 16 mars 2022
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782924414804

Dix ans après la grève étudiante de 2012, les mouvements sociaux résistent

Le printemps 2022 marque le dixième anniversaire de la grève étudiante de 2012. En février 2012, en réaction à l’annonce, par le gouvernement du parti Libéral de Jean Charest, d’une hausse de 75% des frais de scolarité universitaires, des associations étudiantes de partout au Québec ont déclenchée une grève générale illimitée. Au plus fort de la mobilisation, plus de 300 000 étudiants des CÉGEP et des universités étaient en grève. C’est désormais une évidence : la grève de 2012 est l’une des plus importantes mobilisations sociales de l’histoire du Québec. Son legs politique est immense, notamment parce qu’elle a permis de former toute une génération de militant.e.s qui, dix ans plus tard, poursuivent la lutte par d’autres moyens. Toujours est-il que « l’héritage » de la grève étudiante est une question délicate, complexe, parfois douloureuse, pour celles et ceux qui ont alors cru que cette mouvance d’envergure préparait l’avènement d’une société plus juste et plus égalitaire.

En 2012, dans les pages de Liberté, on célébrait sans modération de ce sursaut de solidarité et d’audace politique, prenant même part à des activités organisées en marge des mobilisations. Il nous semblait donc semblait incontournable de souligner le dixième anniversaire de la grève dans nos pages, sans toutefois tomber dans le piège du « bilan » ou de la « rétrospective » – un exercice à la fois ennuyeux et forcément lacunaire. Nous avons choisi de faire un pas de côté afin soulever la question suivante: dix ans après la grève, sur fond d’interminable pandémie et de crise écologique, comment peut-on négocier la tension entre le désir de se mobiliser encore et la tentation du désespoir ? Il s’agira de présenter des textes qui s’inscrivent dans la tension, dans l’ambivalence, entre le désespoir et les perspectives de mobilisation futures. Il s’agira de creuser, d’interroger cette « ambiguïté face à l’avenir » propre à la génération de militant.e.s et de citoyen.ne.s qui ont fait leurs armes politiques au printemps 2012 et après.

Dans ce dossier, Cloé Zawadzki-Turcotte, ancienne militante de la CLASSE, sur l’éducation au militantisme post-2012, Alexandre Fontaine-Rousseau sur la dépression de l’après-grève, Jean-Pierre Couture sur les gains politiques possibles dans un Québec miné par les discours réactionnaires, Dalila Awada sur la spectaculaire ascension de la mobilisation antiraciste autour du collectif Hoodstock, Natalie Stake-Doucet sur la résistance des infirmières ainsi qu’un entretien avec des militants de la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES).

Hors du dossier, un reportage de Gabriel Cholette sur la création d’espaces de vie queer dans le Montréal pandémique, les actes de l’événement « Édouard Glissant au Québec : 40 ans après Le Discours antillais » ainsi, nos chroniqueurs et notre cahier critique.
 




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