Amianto
Amianto
Une histoire ouvrière
Prunetti, Alberto  
Quadruppani, Serge (Traduit par) 
  • Éditeur : Agone
  • Collection : Mémoires sociales
  • EAN : 9782748903799
  • Code Dimedia : 000183069
  • Format : Broché
  • Thème(s) : SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Sciences humaines - Divers
  • Pages : 192
  • Prix : 22,95 $
  • Paru le 25 mars 2019
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: AMIANT
  • Groupe: Histoire
  • Date de l'office: 21 mars 2019
  • Langue d'origine: italien
EAN: 9782748903799

Prunetti raconte les conditions de travail de son père, ouvrier dans l’industrie chimique, et la bataille juridique pour la reconnaissance de la maladie professionnelle qui l’a emporté.

«C’est un travail dangereux de souder à quelques centimètres d’une cuve de pétrole. Une seule étincelle peut déclencher une explosion pouvant emporter une raffinerie entière. C’est pour ça qu’ils te disent d’utiliser cette bâche d’un gris sale, résistante à de très hautes températures car produite avec une substance légère et indestructible : l’amiante. Avec ça, les étincelles restent prisonnières. Toi, tu restes prisonnier avec elles et, sous la bâche d’amiante, tu respires les émanations libérées par la fusion de l’électrode. Une seule fibre d’amiante et dans vingt ans tu es mort. »

Alberto Prunetti raconte l’histoire de son père, Renato, né en 1945 à Livourne, dans les terres de l’aristocratie ouvrière toscane. Soudeur dans les raffineries et les aciéries italiennes depuis l’âge de quatorze ans, Renato s’empoisonne lentement au travail : il respire de l’essence, le plomb lui entre dans les os, le titane lui bouche les pores de la peau, et finalement, une fibre d’amiante se glisse dans ses poumons. Il meurt à 59 ans, après plusieurs années passées à l’hôpital.

En contrepoint de ce récit tragique, l’auteur rapporte ses souvenirs d’enfance, entre parties de foot et bagarres, et décrit toute une époque, sa musique, ses dialectes, ses grands événements sportifs – dans cette Toscane ouvrière où les années 1970 furent une décennie de luttes sociales, avant que les restructurations des années 1980 n’y mettent bon ordre.

L’opposition entre le père, parfait représentant de l’idéologie stalinienne du travail, et le fils qui incarne très vite la figure du précaire, n’empêche pas que s’exprime le profond amour qui les lie, teinté d’agacement et d’amusement avant que la maladie ne s’installe. L’humour constant, la délicatesse des sentiments, l’érudition historique et technique se mêlent dans ce récit.




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