Du monde: positions et dénominations des vents
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Les trois opuscules réunis dans ce volume sont liés aux sciences de la terre. Le plus célèbre, Du monde, est centré sur l’organisation du cosmos et s’achève sur des développements théologiques expliquant que la cause qui maintient l’univers est assimilée à Dieu. Il se présente sous la forme d’une lettre à Alexandre dans lequel les exégètes s’accordent généralement à voir le roi de Macédoine. L’authenticité de ce texte a depuis longtemps été mise en cause par nombre de spécialistes ; mais la question suscita dans les années 1970 une agitation savante qui lui fit gagner en notoriété.
Le traité sur les vents, bref fragment conservé de l’abondante littérature anémologique des Grecs, est lui aussi pseudo-aristotélicien.
Mais entre tous, c’est le traité Des plantes qui a connu l’histoire la plus mouvementée. Il constitue un extraordinaire amusement pour les philologues : il fut composé en grec, sans doute par le péripatéticien Nicolas de Damas (Ier s. av. J.-C.). On l’a perdu sous cette forme. Mais il avait été traduit en syriaque, puis du syriaque en arabe, puis de l’arabe en hébreu et en latin, puis du latin en grec. Cette version traduit le latin d’Alfred de Sareshel (XIIe-XIIIe s.), qui joua un rôle fondamental dans la diffusion de la pensée d’Aristote en Occident.
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