Quand ils ont fermé l'usine
Quand ils ont fermé l'usine
Lutter contre la délocalisation dans une économie globalisée
Collectif  
  • Éditeur : Agone
  • Collection : Ordre des choses (L')
  • EAN : 9782748903317
  • Code Dimedia : 000167316
  • Format : Broché
  • Thème(s) : SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Économie, Politique, Sociologie / Anthropologie, Travail / Syndicalisme
  • Pages : 287
  • Prix : 35,95 $
  • Paru le 23 mai 2017
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: QUAFEU
  • Groupe: Sociologie
  • Date de l'office: 18 mai 2017
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782748903317

Les effets de la délocalisation et l'organisation pour s'en défendre à partir de l'expérience concrète des ouvriers de Molex.

Il est 11 h 30 le 23 octobre 2008 lorsque les hautparleurs de l’usine appellent les salariés à se rassembler. Dans la cour, les représentants syndicaux lancent avec effroi : « L’usine va fermer. » Les salariés présents cessent aussitôt le travail ; les autres apprennent la nouvelle par téléphone sur leur lieu de vacances ou dans les travées d’un supermarché. Une ouvrière parle d'un choc monstre : « On s'est tous regardés, en silence, anéantis. Quand on est sortis, il y avait de tout. Les gens partaient à droite, à gauche, des cris et des larmes. On aurait dit qu’on avait assisté au crash d’un avion. » Peu après, une manifestation est organisée dans les rues de Villemur. Les commerçants baissent leur rideau en solidarité avec les salariés, le prêtre fait sonner le tocsin. Un ancien salarié raconte : « En arrivant en ville, on a vu un nombre, on s'est demandé ce que tous ces gens foutaient là, et c’est vrai que nous, ouvriers de l’usine, on s'est sentis accompagnés, on s'est dit qu'on n'était pas tout seuls. »
 
Cet ouvrage retrace la lutte des salariés licenciés de l’usine Molex, dans la commune de Villemur-sur-Tarn, pour empêcher la fermeture de « leur » usine dans un contexte de mondialisation de l’économie, de désindustrialisation française et de délocalisation, sur fond de crise économique en 2008. Il s’agit de comprendre les conséquences du licenciement tout autant que de la mobilisation politique sur les salariés licenciés. Ce livre est le résultat d’une recherche collective menée durant six ans par des politistes et sociologues qui ont suivi la fermeture du site de production et le combat des salariés. Cette lutte a quelque chose d’improbable, tant en raison du choix des armes (principalement juridiques) que de son succès médiatique, alors même que la population mobilisée n’est ni particulièrement militante, ni particulièrement syndiquée. Pour l’expliquer, cette recherche montre comment les logiques managériales et le positionnement des dirigeants ont structuré les salariés.
 
Le Collectif du 9 août est composé de dix politistes et sociologues, en poste à Toulouse, Paris, Lyon, Lille et Marseille. Ils sont issus de diverses spécialités - sociologie politique, sociologie du travail, sociologie des médias, socio-histoire.




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