Crise d'Oka (La)
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Sans précédent dans l’histoire contemporaine du Québec, la crise d’Oka de 1990 marque, par son caractère violent et sa durée, un tournant dans l’histoire des relations entre l’État québécois et les Autochtones du même territoire. 78 jours de crise et plusieurs affrontements laissent un souvenir amer, tant du côté des populations québécoises et mohawk que chez les responsables politiques. À la suite de l’été des Indiens, plusieurs questions demeurent sans réponse et certains enjeux restent encore incompris.
Parmi ces enjeux, la gestion de la crise par le gouvernement provincial. Lors du conflit, les choix effectués et les actions posées par les responsables gouvernementaux du Québec sont soumis à la critique, et les dirigeants sont scrutés de près. L’attitude des responsables politiques semble chaotique, et leurs choix discutables. Pourtant, ces réactions répondent à une lecture bien précise de la situation, mais les motivations qui ont guidé leurs actions sont encore mal connues à ce jour.
La crise d’Oka n’était pas un événement impromptu et inattendu; elle s’inscrit dans une conjoncture de changement des relations entre l’État québécois et les Autochtones, de remise en question des façons de faire dans ce domaine, de bouleversements dans les attitudes des dirigeants face aux revendications amérindiennes.
La crise d’Oka demeure à ce jour un des événements les plus éprouvants de l’histoire du Québec. Plusieurs enjeux de la crise et de ses suites restent encore incompris, et les préjugés sont tenaces. Faire la lumière sur certains de ces questionnements, voilà l’objectif de cet ouvrage. En suggérant des avenues de réponses face à la gestion de la crise d’Oka par le gouvernement québécois, cette étude permet de mieux comprendre les motivations derrière les prises de position des responsables politiques du Québec, et aide à mieux saisir les tenants et aboutissants de la gestion des revendications amérindiennes. Cet ouvrage permettra au lecteur de porter un regard nouveau sur les événements Oka en les replaçant dans le contexte québécois des relations avec les Autochtones.
Émilie Guilbeault-Cayer est candidate au doctorat en histoire à l’Université Laval. Ses recherches s’inscrivent dans le champ de la culture politique canadienne et des relations entre l’État et les Autochtones durant la période contemporaine. Elle s’intéresse notamment au discours des responsables politiques et aux mutations dans les attitudes des gouvernements face aux revendications amérindiennes.
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