Seulement attendre et regarder
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Au sommet du mont Royal, la demeure de l’ethnolinguiste Richard Dubé est occupée par une communauté de réfugiés échappés de divers pays ex-communistes. S’ils occupaient des positions fort différentes dans leurs pays d’origine, les voici tous égaux par la force des choses. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous!
« Le Canada est un beau pays, mais il est quand même stupide! On nous fait venir ici, mais on ne nous dit pas comment y vivre. Sans mode d’emploi, nous, on ne sait pas comment faire. Et tous ces gens dont la photo est accrochée partout, ce sont des hauts dirigeants? »
Peut-on qualifier les agents immobiliers de hauts dirigeants? Ventes-achats: capitalistes de tous les pays, quoi d’autre vous unit?
Avec rythme et laissant libre cours à sa veine comique - sorte d’hommage à Nicolas Gogol - Elena Botchorichivili brosse un portrait au vitriol de l’immigration. À mille lieues des bons sentiments qui parcourent habituellement ce type de récit, Seulement attendre et regarder n’en est pas moins parcouru d’une indicible émotion et d’échappées comiques comme l’auteur en a l’art.
Née en Géorgie et vivant au Québec depuis 1992, Elena Botchorichvili écrit en russe et parle français. Auteur de six romans, dont cinq publiés aux Éditions du Boréal, elle a initié un nouveau genre littéraire, le roman sténographique, fait de phrases très courtes, pleines de subtilité et d’humour noir. Traduits en plusieurs langues, ses romans sont publiés par les Éditions Naïve en France et seront prochainement édités en version originale par la prestigieuse maison Corpus, à Moscou.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
