Maltraiter ou punir?
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Lauréat du Prix Jean-Charles Falardeau 2006-2007 pour le meilleur ouvrage de langue française en sciences sociales, décerné par la Fédération canadienne des sciences humaines et du Prix des Fondateurs 2006-2008 pour le meilleur livre en français en histoire de l'éducation au Canada, décerné par l'Association canadienne d'histoire de l'éducation.
Pendant des millénaires, le fait de battre les enfants sous prétexte de les éduquer a été considéré comme normal.
C’est seulement dans la seconde moitié du XIXe siècle que s’amorce un changement de la sensibilité occidentale à l’égard des différentes formes de violence subies par les enfants. L’attention toute nouvelle accordée aux problèmes sociaux et l’essor des journaux à grand tirage permettent de révéler au public le phénomène des enfants maltraités. En même temps, l’apparition de la psychologie et des autres sciences du comportement facilite l’élaboration de méthodes d’éducation qui excluent l’usage de la force.
Au Québec, le changement des idées et des coutumes relatives à la violence envers les enfants peut être reconstitué à partir du milieu du XIXe siècle. Grâce à des sources documentaires multiples et variées, Marie-Aimée Cliche reconstitue comment, de 1850 à 1970, la sensibilité envers la violence imposée aux enfants s’est accrue dans la province de Québec, comment la population a graduellement pris conscience de l’existence des enfants maltraités, du lien entre punition corporelle et mauvais traitement, et en est venue à tolérer de moins en moins de telles pratiques.
Marie-Aimée Cliche enseigne l’histoire à l’Université du Québec à Montréal. Elle est spécialiste des questions entourant la violence familiale.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
