Québec-Presse
Québec-Presse
Un journal libre et engagé
Keable, Jacques  
  • Éditeur : Écosociété
  • Collection : Parcours
  • EAN : 9782897191894
  • Code Dimedia : B0003684
  • Format : Broché
  • Thème(s) : GÉOGRAPHIE & TOURISME, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Communication / Médias, Histoire - Québec / Canada, Politique - Québec / Canada, Québec, Travail / Syndicalisme
  • Pages : 176
  • Prix : 24,00 $
  • Paru le 2 mars 2015
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EAN: 9782897191894

Aussi disponible en version numérique:

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Né dans le contexte de l’ébullition sociale des années 1960, Québec-Presse publiera son premier numéro hebdomadaire en 1969. Issu d’un mouvement syndical « uni et solidaire », il se donne pour mandat d’en être le porte-voix, mais en totale indépendance. Ouvertement souverainiste et anticapitaliste, le journal veut faire contre-poids aux médias de masse qui pourfendent les Michel Chartrand, Marcel Pepin et autre « Ti Louis »
 
Laberge des grandes centrales syndicales. Car si ces derniers sont les têtes d’affiche des grandes mobilisations syndicales au début de la Révolution tranquille, le pouvoir en place et les médias trouveront rapidement que « tout cela va un peu trop loin ». Coopérative autogérée, Québec-Presse est « la réponse populaire à la domination de la presse soit par la dictature économique, politique, culturelle, soit par les intérêts particuliers qui soutiennent cette dictature », affirme le point 1 de la Déclaration de principes du journal. La liberté et l’indépendance seront les socles indéfectibles sur lesquels reposera le travail passionné de ses journalistes pendant cinq ans.
 
Le journaliste Jacques Keable, qui a participé à cette aventure unique, livre ici un récit de l’intérieur de cette extraordinaire page de l’histoire du Québec. Aux premières loges de la Crise d’octobre, de la grande grève historique du Front commun intersyndical de 1972, les sujets qui préoccupent le journal sont variés : langue, luttes féministes, Premières Nations, prisons, logement, art et censure, corruption dans le monde municipal… Jacques Keable nous fait entrer dans les débats qui ont animé la salle de rédaction où nous croisons Gérald Godin, Jacques Parizeau, Pierre Vadeboncoeur, Pierre Vallières, Jacques Guay et même – secret bien gardé révélé par Keable – Réjean Ducharme, correcteur officiel et discret de ce journal empêcheur de tourner en rond. Car Québec-Presse dérange, malgré ses 50 000 lecteurs et lectrices, soit un peu moins que Le Devoir à l’époque. Si je journal agaçait profondément René Lévesque, le premier ministre Robert Bourrassa, lecteur assidu et vigilant, en reconnaissait la nécessité, même s’il en était souvent la cible.
 
Québec-Presse était financé par le monde syndical, mais cela n’empêchait pas ses journalistes de critiquer les syndicats lorsque cela leur paraissait nécessaire, mordant ainsi la main qui les nourrissait. Mais la liberté a un prix. Après cinq ans d’un solide travail de journalisme, le gouffre financier finira par avoir raison de cette aventure exceptionnelle et inspirante. Grâce à la plume vivante de Jacques Keable, Québec-Presse revit à travers les pages de cet essai. Un ouvrage indispensable pour rappeler le danger de l’hyper-concentration des médias et la nécessité vitale, pour une société démocratique, de conserver une information au service du bien commun et une liberté de presse aujourd’hui bien mise à mal.

AUTEUR(S)

Auteur d’une dizaine d’ouvrages dont Les folles vies de La Joute de Riopelle (Lux, 2009), La révolte des pêcheurs - L’année 1909 en Gaspésie (Lanctôt, 1996) ou L’information sous influence (Lanctôt, 1985), Jacques Keable a été animateur à la télévision et à la radio de Radio-Canada, et journaliste dans différents quotidiens du Québec, dont Le Soleil et La Presse et, au premier chef, à l’hebdomadaire Québec-Presse.




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