Tyrannie de la valeur (La)
Tyrannie de la valeur (La)
Débats pour le renouvellement de la théorie critique
Martin, Eric  
Ouellet, Maxime  
  • Éditeur : Écosociété
  • Collection : Théorie
  • EAN : 9782897191535
  • Code Dimedia : 75560128
  • Format : Broché
  • Thème(s) : SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Économie, Philosophie, Socialisme / Communisme / Marx
  • Pages : 280
  • Prix : 25,00 $
  • Paru le 15 septembre 2014
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EAN: 9782897191535

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La crise économique de 2008 a suscité un « renouveau » du discours critique sur le capita-lisme. Mais pour les auteur-e-s de La tyrannie de la valeur, cela n’a pas pour autant donné lieu à un approfondissement de la théorie critique, si bien que la crise actuelle du capitalisme s’accompagne d’une crise de l’anticapitalisme, prenant la forme d’une carence théorique.
 
L’essentiel de ce discours critique, comme celui des mouvements de type Occupy, demeure superficiel en se limitant à une approche subjectiviste dénonçant l’élite du « 1% » et des « vilains » banquiers. En privilégiant une analyse purement sub­jectiviste du système, cette critique fait l’impasse sur les causes systémiques de la crise et se voit incapable d’appréhender le coeur de la bête capitaliste. D’où ses solutions à la sauce néokeynésienne, qui ne sont pas à la hauteur de la tâche critique urgente et vitale qui s’impose aux peuples que le capital écrase.
 
Le grand mérite du courant dit de la « critique de la valeur » (Wertkritik) est d’effectuer un retour au texte de Marx afin d’en dégager une critique substantielle et de retrouver, par-delà le Marx économiciste et subjectiviste, le Marx phi­losophe et sociologue. Le capitalisme est ainsi abordé comme un « fait social total », et de sa critique ressort la néces­sité d’instituer d’autres formes de médiations sociales et d’autres institutions que celles qui consolident la domination fétichiste du travail, de la marchandise, de la valeur sur la vie, la société, la nature. Le sujet du capital n’est dès lors plus identifié à la bourgeoisie ou au prolétariat eux-mêmes, mais plutôt au processus de valorisation capitaliste que bourgeois et prolétaires entretiennent mutuellement, sans toutefois en tirer les mêmes avantages.
 
La tâche prioritaire de la théorie critique est donc double : d’abord comprendre de manière critique les médiations fé­tichisées du capitalisme, puis penser ce que pourraient être des médiations non aliénées. C’est à ce projet que La tyrannie de la valeur entend contribuer afin d’approfondir et de renouveler le discours de la théorie critique.
 
Avec des textes d’Yves-Marie Abraham, Marie-Pierre Boucher, Pierre Dardot, Jean-François Filion, Franck Fischbach, Anselm Jappe, Gilles Labelle, Eric Martin, Louis Marion, Jacques Mascotto et Maxime Ouellet.

AUTEUR(S)

EricMartin est docteur en pensée politique et professeur au département de philosophie du Collège Édouard-Mont­petit. Il est chercheur-associé de L’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), du Centre interdis­ciplinaire de recherche sur la citoyenneté et les minorities (CIRCEM) de l’Université d’Ottawa et membre du Collectif SOCIÉTÉ. Il a participé à l’ouvrage Les racines de la liberté, (Nota Bene, 2014). MaximeOuellet est professeur à l’École des médias de l’UQAM. Tous deux ont coécrit Université inc. Des mythes sur la hausse des frais de scolarité et l’économie du savoir (Lux, 2011).




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