Un bon million!
Un bon million!
West, Nathanael  
Delavallade, Catherine (Traduit par) 
  • Éditeur : Arbre vengeur (De L')
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9791091504126
  • Code Dimedia : 64460014
  • Format : Broché
  • Thème(s) : GÉOGRAPHIE & TOURISME, LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : États-Unis, Littérature américaine
  • Pages : 150
  • Prix : 24,95 $
  • Paru le 22 avril 2014
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EAN: 9791091504126

Méconnu, l’Américain Nathanaël West (1903-1940), de son vrai nom Nathan Wallenstein Weinstein, est un écrivain inclassable d’une forte originalité, qui a influencé des auteurs comme Saul Bellow, Nabokov ou Martin Amis. Ses livres révèlent un pessimisme grinçant qui frôle constamment le nihilisme ; il y règne la violence la plus aveugle et la souffrance la plus injustifiée, écrasant une humanité parfois pathétique, souvent grotesque, qui tente de survivre au naufrage de l’existence à coup de rêves minables et dénaturés. West a subi l’influence du surréalisme, d’où la nature souvent onirique de ses récits et un goût pour l’image inattendue et dérangeante, avec une tendance à la scatologie et une obsession de la violence qui, traduite et réinventée par l’écriture, finit par tout pénétrer et par tout détruire. 

AUTEUR(S)

C’est presque plus un conte moral qu’un roman. On y voit la violence avoir raison de l’honnête parcours d’un jeune Américain, Lemuel Pitkin, pour le moins innocent. Volé, arrêté, tabassé, scalpé et finalement tué, les désastres ne retiennent pas son esprit d’entreprise, ils semblent même le stimuler, le passé affreux ne pouvant qu’engendrer l’espoir. Au cours d’une épopée burlesque, on le découvre perdre successivement les principaux accessoires de sa personnalité, œil, dents, jambe, bras, jusqu’à ce qu’une balle en plein cœur lui vale l’admiration de ses ennemis. Son démembrement a presque l’air abstrait et méthodique, et tel un pantin qu’on désarticule, il provoque le rire comme s’il se livrait à un strip-tease absolu, engendrant un curieux dégoût et une fatale pitié. Le souffre-douleur est né victime et meurt victime. Comment ne pas penser à un frère de Charlot, et à la tradition du pitre-esclave.




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