Dépouille d'un serpent
Dépouille d'un serpent
Judrin, Roger  
  • Éditeur : Arbre vengeur (De L')
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782916141855
  • Code Dimedia : 64400085
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Littérature française
  • Pages : 144
  • Prix : 22,95 $
  • Paru le 13 août 2012
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EAN: 9782916141855

Premier roman d’un homme de 46 ans, Dépouille d’un serpent a été édité par les éditions de Minuit en 1955. L’auteur s’inscrit dans la tradition du Benjamin Constant d’Adolphe et révèle un souci de la sobriété, de la concision parfois brusque.
 
Formules piquantes, ironie permanente, il y met à nu le cœur d’un homme de 40 ans qui plonge en lui-même en avouant sa passion pour la langue française. Égoïste revendiqué mais sensible, il conjugue l’ambition du lettré et la tentation de l’ermite. Dépouille du serpent est une entreprise de distillation de soi-même pour ne retenir que l’essence la plus forte, un exercice de l’extrême regard qui décompose en chapitres les différents aspects d’une vie d’homme moderne : les accidents, les femmes, la politique, les Lettres, Dieu. Lecteur ardent de Montaigne, Saint-Simon, Retz, il s’offre le luxe suprême de dialoguer avec lui-même.
 
Le livre comprend outre une préface, des documents originaux qui éclairent la personnalité de ce grand méconnu.
 
« Amoureux fou des mots, qu’il traite sans défaillance, dans une chaîne respiratoire, on ne
peut plus personnelle, alimentée par les effets papillotants de cette flamme haletante prise dans un courant d’air qui interdit à la fois l’ombre et la lumière absolue », écrira Georges Perros dans Papiers collés II ; «…c’est un écrivain comme on n’en fait plus guère, comme on n’en fera de moins en moins. Un « original ». Attaché à sa proie, têtu, se battant pied à pied au bord de son propre abîme, il ne faudrait pas s’y tromper, et cela dépasse infiniment les hiérarchies de la fantaisie littéraire. Je ne m’étonne guère de ne le voir citer nulle part dès qu’il s’agit de dresser la liste inspirée des hommes importants de l’époque. Comment pourrait-il l’être ? Voilà un monsieur qui renvoie dos à dos, ou face à face, et Camus et Sartre et Freud, et tous nos actuels barbouilleurs de génie. Aussi intransigeant dans ses détestations – car il y a de la passion dans son cas – que dans ses amours.»
 
«Il était de ces écrivains décalés et fi ers de l’être, anachroniques, discrets par orgueil plus que par humilité, qui n’auraient pas reçu sans frayeur les suffrages d’un grand nombre de lecteurs » Patrick Kéchichian
 
«On aime d’emblée Judrin, joailler de l’axiome, ou on le quitte sur le champ.» Patrice Delbourg

AUTEUR(S)

Né en 1909, il suit en khâgne les cours d’Alain, devient professeur en 1933. Prisonnier en 40, il s’évade. Il s’installe à Compiègne qu’il ne quittera plus jusqu’à sa mort en 2000. Proche de Jean Paulhan, avec qui il entretient une longue correspondance, il collabore à partir de 1953 à la NRF où il publie des articles sur La Fontaine, Saint-Simon, Voltaire, Chateaubriand et Stendhal, et offre ses talents de critique aiguisé. Très discret, il publie néanmoins beaucoup : de la poésie, des nouvelles, des essais et des biographies. On lui doit un Montaigne (bientôt réédité) et un Saint-Simon (reparu en 2011). Il excelle dans le genre de l’aphorisme, du portait philosophique ou dans les dialogues imaginaires. Boussoles (réédité en Petite Vermillon) témoigne de son goût pour la sagesse orientale. Ce styliste était très apprécié de Chardonne qui le trouvait «abrupt et naturel» et Morand. Une belle amitié l’unit à Georges Perros qui lui rendit un bel hommage anthume.




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