Défaite (La)
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La Défaite (Nederlaget, 1937), drame du Norvégien Nordahl Grieg, se déroule tout entière durant la Commune de Paris (mars-mai 1871) et met en scène le petit peuple qui la constituait aux prises avec les Versaillais de Thiers, qui finiront par remporter une victoire sanglante. Avec une admirable connaissance des faits, des lieux et des personnages, l'auteur intente le procès de notre société dévoyée par la violence et leurrée par des idéaux révolutionnaires, aussi utopiques que dangereux, pour exalter le pacifisme, la renonciation à la haine et à la vengeance et l'humanisme véritable.
Ces prises de position donnent la mesure de la volonté profonde de ce Norvégien d’en finir avec nos temps injustes et meurtriers. Bien entendu, celle-ci est dérisoire, et l’implacable loi de la violence finira par l’emporter. Pièce remarquablement construite, personnages d’une surprenante vérité humaine et mouvement d’ensemble d’une grande force de conviction, La Défaite est une oeuvre digne des plus grands dramaturges norvégiens.
Nordahl Grieg (1902-1943) est l'un des écrivains norvégiens les plus prolifiques et les plus attachants de l’entre-deux-guerres. Poète, dramaturge et romancier, il fut aussi un très grand journaliste. Ses sympathies communistes l’amenèrent à Moscou entre 1933 et 1935, et il prit part à la guerre civile espagnole. Durant la Seconde Guerre mondiale, il se rendit à Londres, où il s’attacha à exalter la résistance nationale contre l’envahisseur nazi. Il mourut en 1943 au cours d’un raid aérien britannique sur Berlin, auquel il participait comme correspondant. Ses voyages et ses expériences journalistiques lui inspirèrent de nombreux ouvrages, comme, entre autres, Le navire poursuit sa route (roman), Jours chinois, Été espagnol (recueil d’articles), et La Norvège dans nos coeurs, l’un des plus populaires recueils de poèmes norvégien.
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