Sensations & autres textes
Sensations & autres textes
Colette, Jean Yves  
Gay, Michel  
  • Éditeur : Pleine Lune (De la)
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782890241978
  • Code Dimedia : 23600197
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Littérature québécoise
  • Pages : 108
  • Prix : 18,95 $
  • Paru le 21 septembre 2009
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EAN: 9782890241978

C’est avec beaucoup de sérieux que Jean Yves Collette et Michel Gay se sont amusés à personnifier Claude Raymond. Non pas la vedette du baseball devenu commentateur sportif que personne n’associerait à la littérature, mais l’auteur, plus précisément le pseudonyme qu’ils ont choisi pour signer des recueils produits en collaboration. À quelques reprises au milieu des années 1980, ils se sont imposé des contraintes (de temps, de forme, etc.) en vue d’écrire dans le plaisir des mots et de publier, sous ce nom, les résultats de leurs travaux communs (voir la bibliographie, p. 106). Et puis, plus rien ! Le silence de « l’auteur » aura duré près de vingt-cinq ans. Les hasards de la vie ont permis aux doubles volets de la personnalité de Claude Raymond de se remettre dans leur cadre. Sans trop savoir comment les choses arrivent vraiment, avec le naturel qui reprend sa place, le plaisir des mots retrouvé intact, le concours ludique, l’envie de créer une structure de bonheur et de découverte, et quoi encore, les compères se sont remis au travail, amorçant la rédaction d’un lexique des sensations.



Les aventures textuelles de Claude Raymond, la démarche (interrompue, puis reprise), le sens de la dérision, celui du tragique, aussi bien que la manière de rendre le désespoir lisible sont autant d’éléments qui m’ont convaincue qu’il fallait réactualiser La Locomotive et les autres titres de cette époque. Faire une place au travail récent sur lesdites sensations – une zone du langage et du réel relativement peu explorée – me semblait avoir aussi son importance. Nous y découvrons une description structurée d’éléments a priori disparates et l’ébauche de définitions de ce qu’il y a de plus flou dans l’humain. Comme dans les premiers textes (Dispositions, Joker), le sens n’a de cesse de se relancer. Un commentateur de l’époque avait d’ailleurs signalé que les lignes se répondaient avec sonorité et vivacité « comme le tac de la raquette qui frappe la balle de ping-pong * ».

À la fin, s’il faut une raison de plus de publier ces textes, disons que le travail conjoint de Michel Gay et de Jean Yves Collette donne des résultats qui étonnent et devrait se poursuivre. Cela semble un souhait d’éditrice, mais c’est, d’abord et avant tout, un voeu de lectrice. - Marie-Madeleine Raoult




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