Un lent soulèvement
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Au cœur de ce recueil se trouve le créateur – son saisissement, sa figure, puis sa transfiguration. Sous les traits d’une musicienne et d’un poète, les poèmes en offrent ici deux images différentes quoique complémentaires : d’une part, la mise en danger de soi et de sa fragilité pour les offrir sur scène à un public; d’autre part, l’inexorable tentative de comprendre le monde par les mots au plus profond de la solitude. Guy Cloutier donne ainsi corps au processus de recherche, de disparition, mais aussi d’amour qui définit le chemin de la création, entre la musique et le silence des mots.
Ce nouveau titre de l’auteur est l’errance poétique d’un personnage qui pourrait être le lecteur aussi bien que le poète lui-même. Un chant qui pénètre dans la douleur du monde, mais aussi dans sa douceur, comme si un indécidable trajet nous gardait sur le qui vive dans l’existence.. Les gestes, les mots, la pianiste, autant de points d’ancrage qui élèvent le monde perdu jusqu’au chant où sa marche se perpétue.
Guy Cloutier a publié une vingtaine d’ouvrages dans la plupart des genres littéraires au Québec et en France. On lui doit notamment, au théâtre et à la télévision, La Corrivaux. Il a été critique littéraire au Québec et en France, entre autres à la radio de Radio-Canada, au journal Le Soleil ainsi qu’au Magazine littéraire, à Paris. Guy Cloutier assume la direction artistique des Poètes de l’Amérique française depuis leur création, en 2006. Il a publié plusieurs livres au Noroît dont Le goût de l’autre (Collection « Chemins de traverse », 2006), L’étincelle suffit à la constellation (avec des œuvres de Julius Baltazar, Frederic Benrath et René Laubiès, 2007), L’illumination du tragique (Collection « Ovale », 2008) et Ces bois qui pleurent (Collection « Lieu dit », 2010).
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