Gestes domestiques
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Entre la parole, le silence, le cri - étouffé ou fracassant -, s'esquissent à traits bruts des gestes ordinaires, sous lesquels gronde pourtant une douleur, un tourment, une solitude. Toute rencontre semble impossible, toute correspondance hachurée, décalée. Le quotidien défile avec ses scènes absurdes, ses petites guerres.
Des poèmes en vers aux blocs de prose qui évoquent la lourdeur et l'abattement. La mémoire trace ses méandres, ses secousses, sans balise ni ponctuation. Le corps, où se débat placidement une patrie perdue, apparaît porté à la fois par cette errance et ce réel implacable qui le mobilise.
Au fil des poèmes qui composent les trois parties de Gestes domestiques, se déploie un souffle tantôt lancinant, obsédant, tantôt cassant. La descente dans les rues et les tunnels, ceux de la ville comme ceux du corps, élabore un temps entre le sommeil et l'éveil. Une vie nocturne, une mort diurne, peuplées de doutes, d'ondes urbaines, de désirs, cette étrange réalité.
Originaire du Guatemala, Hector Ruiz, né en 1976, est titulaire d'une maîtrise en création littéraire de l'Université du Québec à Montréal. Depuis l'automne 2007, il enseigne la littérature au niveau collégial. Il a publié plusieurs textes dans Exit, revue de poésie, Estuaire et XYZ, la revue de la nouvelle. Il a participé au « Festival Voix d'Amériques » deux années consécutives. En octobre 2006, Hector a fait partie des « Poètes publics 2006-2007», une initiative des Filles électriques. Il a également participé à l'événement «Protocole d'aliénation : soirée de poésie/performances », convié par l'organisme Folie/Culture, en mars 2007. Qui s'installe ? (2008), sa première parution, a été finaliste au Prix du premier recueil de la Fondation L-A Finances (France) et au Prix des lecteurs du Marché de la poésie de Montréal.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
