Neuvième poème (Le)
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Le neuvième poème s'est constitué d'abord par les huit premiers poèmes lesquels répondaient à des gravures de l'artiste Garen Bedrossian. Ceux-ci ont constitué un livre d'artiste, Octonarius, aux Bibliothèques nationales du Québec et du Canada. La mer disparaissait, et se retrouvait dans l'odeur de l'eau. Le sang arpentait la terre, mais un peuple sans avenir la soulevait et elle s'endormait dans les creux du ciel. Là-bas, on marchait.
Puis, la traduction de ces poèmes en anglais, allemand et latin a cristallisé l'attention sur l'espace désertique au point qu'une nuit l'auteur chercha un bloc de marbre où se réfugier pour écrire des ténèbres. Le journal rend compte de cela dans le menu détail.
Ce n'était pas encore pour autant le neuvième poème. Pour sortir du désert on doit le déchiffrer, évoquer les neiges de l'enfance, comme celles de l'histoire : Thèbes, Austerlitz, Mallarmé. La neige disparaît dans les pierres et le soleil, ils rêvent d'une plaine et d'un rassemblement près de la mer. Ils attendent et craignent quelqu'un. Ils succombent finalement au plaisir de l'angoisse. Une île se dresse à l'horizon et ils entendent des pas.
Le lyrisme intemporel du poème trouve ici une expression moderne.
Originaire de Mont-Laurier, dans les Laurentides, Gabriel-Pierre Ouellette a enseigné le grec et le français au collège de Valleyfield. Le neuvième poème est son quatrième recueil de poésie. Trois de ses scénarios ont été primés lors de concours à Radio-Canada. Il a aussi publié cher Hurtubise HMH un essai sur le peintre Reynald Piché et à l'Hexagone un roman, les Oriflammes noires. Au Noroît : Tambours et morceaux de nuit (1995), Dialogue de l'alphabet et de l'absence (1996), Du train où va la mort (2001).
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
