Sous le radar
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Grâce au Radar que les Américains avaient construit au sommet de la montagne pour voir venir les missiles atomiques que les Russes auraient pu avoir la fantaisie d’envoyer sur leurs têtes, les habitants d’un petit village de la Beauce pouvaient dormir tranquilles et profiter d’une prospérité exceptionnelle. Ce Radar faisait partie d’une chaîne de trente-trois stations radars installée au sud du Canada et qui avait nécessité l’embauche de nombreux travailleurs du village.
Les années 60, c’était l’époque bénie où les choses étaient claires, il y avait le ciel et l’enfer, les bleus et les rouges, les gars de Sainte-Marie et ceux de Saint-Elzéar. Il y avait aussi la station de radio WPTR, en provenance d’Albany, qui diffusait de la « vraie musique » dont les Beatles. Il y avait Jeunesse d’aujourd’hui à la télé le samedi soir et les petits gâteaux Vachon.
L’été venu, toutefois, les jeunes – et parfois les moins jeunes – prenaient le chemin de l’Ontario pour « faire le tabac » à Delhi et, du même coup, quelques dollars. Et le meilleur compagnon de voyage était Tom Higgins dont la soif d’aventures était dangereusement communicative. Il finissait toujours par allumer des gros tas d’emmerdes.
Dans ce premier roman, dont la fraîcheur n’a d’égale que l’irrésistible drôlerie, Pierre Breton a des allures de Mark Twain beauceron.
Pierre Breton est né en 1953. Il a travaillé pendant plus de vingt ans dans un hebdomadaire de la Beauce à titre de journaliste et de directeur de l’information.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
