Révolution des droits (La)
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Depuis la proclamation de la Déclaration universelle des droits de l’homme, en 1948, c’est surtout sous la forme de droits qu’on a essayé de définir le bien public partout dans le monde. En réclamant haut et fort la confirmation de leurs droits, les femmes, les autochtones et les différentes minorités ont ébranlé les fondements mêmes de nos sociétés. Et c’est au nom des droits de l’homme qu’on a justifié une intervention militaire au Kosovo en 1999.
Au Canada, les droits se sont retrouvés au centre de tous les débats, que ce soit au sein de la famille ou sur la colline parlementaire. La longue lutte pour leur reconnaissance menée par la minorité francophone et les Premières Nations a fait advenir au Canada une véritable révolution des droits. Ce qui se passe ici a non seulement donné naissance à de vives controverses, mais attire la curiosité du monde entier.
Les droits collectifs – touchant la langue ou le territoire – représentent-ils une menace pour les droits individuels ? Quand tout le monde affirme ses droits, quelle place reste-t-il pour la responsabilité ? La famille peut-elle survivre quand chacun de ses membres a des droits ? Les droits linguistiques affaiblissent-ils la communauté tout en donnant davantage de pouvoir à l’individu ?
Michael Ignatieff pose ces questions sans détour, défendant contre vents et marées le prétendu individualisme découlant de l’affirmation des droits. Selon lui, croire aux droits, c’est croire à la politique, c’est croire au dialogue plutôt qu’à l’affrontement, au compromis plutôt qu’à la violence.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
