Patrimoines, no 17
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Comme d’autres pays, la France a été confrontée ces dernières années à des protestations et des revendications adressées parfois directement au monde culturel – statues déboulonnées, patrimoine dégradé dans l’espace public, demande de transparence sur la provenance des objets, et désir d’implication des communautés. Même si ces questions ne sont pas nouvelles, la hiérarchie des normes dans les collections, le rôle social des musées et autres institutions patrimoniales sont désormais régulièrement remis en cause. Comment proposer un récit dans lequel chacun peut se reconnaître collectivement et individuellement? Comment collaborer? Quelle cadre donner aux échanges entre les professionnels et les communautés?
Ce numéro de Patrimoines donne la parole à des professionnels et à des acteurs, et met en lumière les projets collaboratifs qu’ils ont imaginés pour faire face aux sollicitations de la société civile, des représentants de communautés ou des porteurs de mémoires qui souhaitent participer à la construction d’un récit commun autour d’un patrimoine partagé par tous. La revue propose également un dossier sur le patrimoine d’Arménie, un an après le conflit qui a opposé le pays à l’Azerbaïdjan sur le territoire du Sud-Caucase. Carrefour de civilisations, l’Arménie détient un patrimoine archéologique, architectural et religieux multiculturel et très riche mais fragilisé par les conflits et les menaces de destruction. Enfin, Patrimoines met comme toujours en lumière les travaux des anciens élèves conservateurs et restaurateurs de l’INP sur des thématiques et des objets variées.
Créé en 2001, l’Institut National du Patrimoine a pour mission le recrutement par concours et la formation initiale des conservateurs et restaurateurs du patrimoine. L’établissement est également un lieu de diffusion culturelle ou sont organisées de nombreuses sessions de formations permanentes, mais aussi des conférences, colloques et séminaires. L’INP s’inscrit résolument dans un réseau de coopérations internationales. L’expertise de l’établissement en matière d’ingénierie et de conseils de formation des professionnels du patrimoine se traduit notamment, depuis 2016, par des actions centrées sur l’Irak, le Liban, la Libye et la Chine, portant par exemple sur la lutte contre les pillages et le trafic illicite des biens culturels. Le département des conservateurs est implanté à Paris, celui des restaurateurs à Aubervilliers. Tribune de réflexion ouverte à l’ensemble des acteurs du champ patrimonial, a été créée en 2005 afin d’offrir une approche transversale des problématiques liées aux différents métiers du patrimoine, aussi bien en matière de conservation que de restauration. Outre la participation de nombreux intellectuels (historiens, chercheurs, universitaires, conservateurs…), les liens institutionnels entre la revue et l’INP assurent un constant renouvellement de propositions venant de jeunes scientifiques, directement issus des promotions en cours. Chaque numéro est thématisé en vue d’accentuer la visibilité de la revue à l’international. Entre approche thématique – la revue consacre désormais sa première partie à un thème de l’actualité patrimoniale – et nouveautés de la recherche, Patrimoines a pour ambition de couvrir tous les secteurs du champ patrimonial. Chaque numéro offre systématiquement une rencontre entre études patrimoniales et restauration du patrimoine. Publication annuelle.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
