Printemps et le reste  (Le)
Printemps et le reste (Le)
Williams, William Carlos  
Rouzeau, Valérie (Traduit par) 
  • Éditeur : Unes
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782877042307
  • Code Dimedia : 000218875
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Littérature américaine, Poésie
  • Pages : 104
  • Prix : 29,95 $
  • Paru le 9 août 2021
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EAN: 9782877042307

Au début des années 1920, le monde se remet d’une guerre mondiale sanglante et d’une pandémie grippale encore plus meurtrière. Les milieux artistiques d’Europe et d’Amérique bouillonnent de créativité, explorent de nouvelles voies, discutent, échangent : les idées et les formes traversent régulièrement l’Atlantique. En 1922, Yeats obtient le Prix Nobel et Rilke publie les Elegies de Duino : la vieille poésie se porte bien. Mais c’est aussi l’année où Eliot fait paraître La Terre Vaine, ce sera une déflagration pour un médecin américain au mitan de sa vie, auteur de livres de poésie, il est aussi pédiatre et met les enfants au monde; il s’appelle William Carlos Williams. Il répond à la charge poétique d’Eliot avec un livre fou, libre, inclassable : Le Printemps et le reste. Petit livre à la couverture bleue, imprimé à 300 exemplaires Dijon par l’imprimerie Darantière qui avait imprimé le Ulysse de Joyce quelques mois plus tôt.
 
Aujourd’hui considéré comme l'un des plus grands poèmes du XXe siècle, Le Printemps et le reste est un véritable manifeste pour l'imagination – un livre hybride où alternent des sections de prose et de vers libres, qui apostrophe le futur, mais avec les pieds campés dans le ici et maintenant. Il cristallise en déclarations dramatiques, énergiques et magnifiquement cryptiques la façon dont le langage recrée le monde. La poésie est faite de mouvement pour Williams, il désarçonne le lecteur – le terrifie dira Robert Creeley –, déjoue ses attentes, multiplies les chausse-trappes, plante mille questions et s’esquive sans apporter de réponses. Cela ressemble à de l’improvisation, c’est débridé, fou, solaire. Multiple et furieux. Amusé et insensé. Naufrages, meurtres mondiaux, déferlements de couleurs, la voix s’arrête et repart, navigue entre les blancs et les lacunes, commence à l’impromptu comme au milieu d’une conversation et se tait brusquement. Williams croit en l’imagination, mais l’imagination chez lui ne tourne pas le dos à la vie. Il propulse la poésie américaine dans une tension vivante du présent, et la conduit à un carrefour. Le carrefour de la modernité dont Le Printemps est le reste est la boussole espiègle et détraquée.
 
La nouvelle traduction de Valérie Rouzeau rend toute la vivacité de ce livre majeur de la poésie américaine.

AUTEUR(S)

Né en 1883 dans le New-Jersey, William Carlos Williams est une figure phare du modernisme littéraire américain. Il découvre la poésie à l’université avec ses amis Ezra Pound et Hilda Doolittle. Connu comme l’écrivain qui a mis au monde trois mille enfants, il passe sa vie à Paterson entre la pratique de la médecine et l’écriture. Il fait aussi plusieurs voyages en Europe, et fréquente de nombreux artistes et écrivains proches des mouvements modernistes (Marcel Duchamp, T.S. Eliot, James Joyce, Man Ray, Wallace Stevens). Il est l’auteur de nombreux livres de poèmes (Paterson, Raisins surs, Le Printemps et le reste), de nouvelles et d’essais critiques. Son œuvre marquée par l'expérimentation, l'attachement au concret et une métrique irrégulière a eu une influence majeure sur toute une génération d’écrivains américains qu’il a souvent côtoyés et soutenus comme Robert Creeley, Allen Ginsberg, Charles Olson, Kenneth Rexroth, Charles Reznikoff ou Gary Snyder. Sa santé se dégrade à la fin des années 1940 alors que ses livres connaissent un succès grandissant, il meurt en 1963 à la suite d’épisodes dépressifs et de problèmes cardiaques. La même année, il obtient à titre posthume le Prix Pulitzer pour Tableaux d’après Breughel.




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