Mis à nu
Mis à nu
Un été à Berlin
Procházková, Iva  
Boisson, Hélène (Traduit par) 
  • Éditeur : Joie de lire (La)
  • Collection : Encrage
  • EAN : 9782889084999
  • Code Dimedia : 000205957
  • Format : Broché
  • Thème(s) : JEUNESSE
  • Sujet(s) : Litt. jeunesse 12 ans et +, Littérature jeunesse
  • Pages : 336
  • Prix : 34,95 $
  • Paru le 23 mars 2020
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EAN: 9782889084999

Un livre vrai sur l’adolescence, ses émotions, ses tourments, ses espérances.

Un été à Berlin et dans la campagne tchèque, voilà le décor de ce roman dans lequel se croisent les destins de cinq adolescents. Il y a Sylva, jeune fille surdouée et sauvage qui adore nager toute nue dans l’Elbe. Niklas, quant à lui, vit seul avec sa mère et veut devenir réalisateur, mais se perd, avec la belle Evita, dans la drogue à la recherche du bonheur absolu. Filip, toujours le nez dans les livres, est peu doué pour les relations humaines. Quant à Robin, il tente en vain de répondre aux attentes de son père, s’empêchant d’être lui-même… Les histoires des cinq protagonistes se chevauchent parfois, se croisent, se mélangent. Tous aspirent à une existence « nue », une expérience réelle et directe de la vie, sans les limitations imposées par la société, l’école, les parents.

AUTEUR(S)

Iva Procházková est née en 1953 en République tchèque. En 1986, elle s’installe en Allemagne. Elle a écrit de nombreux livres pour enfants et a reçu de nombreuses récompenses, dont le prix Friedrich-Gerstäcker et le Prix du livre protestant 2008. Elle a été nominée pour le GERMAN YOUTH LITERATURE AWARD en 2009 dans deux catégories.
 
Chez le même éditeur : Le temps des oranges, coll. Encrage, 2017

Extrait

– Toute nue, elle a traversé le village en courant.
– Non, la prairie.
– J’ai ici le rapport de police. C’est écrit noir sur blanc : « le village ».
– Excusez-moi, monsieur le Proviseur, il doit y avoir un malentendu. Quand ils l’ont vue traverser la prairie, on venait de lui voler ses vêtements.
– Et qui donc? Les policiers?
– Je n’oserais pas dire ça. Sûrement un petit malin du coin, quelqu’un qui connaît ses habitudes.
– Justement, nous y voilà, monsieur Rohan! Les habitudes de votre fille sont, c’est le moins qu’on puisse dire – bizarres.
– Vous avez raison, il y a des gens qui la trouvent bizarre.
– Mais pas vous?
– Moi, je ne trouve bizarre que ce que je ne comprends pas. Et ma fille, je la comprends très bien.
– Si vous la comprenez si bien, alors expliquez-moi pourquoi elle ne va pas en cours. Pour le premier semestre, ça lui fait déjà 255 heures d’absence.
– D’absences justifiées, monsieur le Proviseur.
– Pas la peine de me le rappeler. Je sais que vous lui avez fait des mots d’excuse. Mais pour quelle raison? Pourquoi tolérez-vous qu’elle sèche les cours?
– Du côté des notes, est-ce qu’il y a un problème?
– C’est la meilleure de la classe, en dépit de ces absences continuelles.
– Apparemment, elle s’ennuie au lycée. C’est pour ça qu’elle n’y va pas.
– On lui a déjà proposé de sauter une classe : elle a refusé.
– Elle m’a dit qu’elle n’en voyait pas l’intérêt.
– Eh bien moi non plus, je ne vois pas l’intérêt de gâcher ses capacités de cette façon. Cherchez-lui un établissement pour surdoués. Ça va la motiver. Elle retrouvera le goût d’apprendre, vous allez voir.
– Je vais en parler avec elle.
– Et veillez bien à ce qu’elle aille en classe de façon régulière, Monsieur Rohan. Vous ne pouvez pas m’écrire que votre fille est au lit avec la grippe alors que la moitié de l’équipe enseignante l’a vue nager dans l’Elbe! Même si moi, je voulais fermer les yeux, je ne pourrais pas. Il faut bien que j’en tire les conséquences qui s’imposent.
– Lesquelles, si je puis me permettre?
– Je vais lui mettre de mauvaises appréciations pour ce qui du comportement. Au cas où on ne verrait pas d’amélioration, à la fin de l’année, elle ne sera pas reprise dans notre établissement. C’est un lycée, ici, pas une auberge de jeunesse.




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