Carnets du minuscule
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«Il ne s’agit pas d’un journal. Je ne consigne pas les faits et gestes qui habitent le quotidien de ma vie ni ne parle des états d’âme qui s’y rattachent. Ce n’est pas non plus une chronique. Je n’ai, pour le moment, aucun sujet privilégié ni intérêt particulier pour ce qu’on appelle couramment l’actualité. Peut-être le tout se rapprocherait-il davantage d’un carnet de notes prises au fur et à mesure du temps qui passe ou qui s’attarde. […] Je suis à l’affût du minuscule pour témoigner de sa grandeur, j’essaie de pénétrer l’intensité pour en livrer les échappées de lumière.» La femme qui rédige ces carnets parle si peu d’elle-même que, finalement, ce sont les témoins extérieurs les plus insolites qui le feront : le rocher, la paire de lunettes, l’oreiller, la chaîne en or et la mésange.
Francine Chicoine vit à Baie-Comeau depuis plus de 35 ans. Elle se consacre aujourd’hui à l’écriture et à la promotion de la littérature. Elle a publié six livres, dirigé des ouvrages collectifs et collaboré à plusieurs recueils et revues littéraires. Elle anime régulièrement des ateliers littéraires et est à l’origine d’événements littéraires où les mots et les arts montent sur scène pour dire leur plein de sens. Pourtant, lorsqu’elle quitte cette zone d’agitation extérieure et retrouve la tranquillité de qui n’a plus d’obligation sociale, lorsqu’elle devient invisible pour se nourrir d’invisible, lorsqu’elle retourne enfin à sa responsabilité première de l’écriture, c’est là qu’elle recommence à vivre. En 2001, elle fut lauréate du Mérite culturel nord-côtier en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle dans le domaine des arts et de la culture sur la Côte-Nord. Elle dirige la collection «Voix intérieures – Haïkus» aux Éditions David.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
