Mangeurs de sel (Les)
Mangeurs de sel (Les)
Cade Bambara, Toni  
Wicke, Anne (Traduit par) 
Amfreville, Marc (Traduit par) 
  • Éditeur : Ypsilon
  • Collection : Littérature / Fragile
  • EAN : 9782356540874
  • Code Dimedia : 000182008
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Littérature américaine, Littérature étrangère
  • Pages : 328
  • Prix : 45,95 $
  • Paru le 14 janvier 2019
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EAN: 9782356540874

« – Tu es sûre, ma belle, de vouloir aller bien ? »

À partir de cette question (stupéfiante ? surprenante ? déroutante ?) par laquelle commence ce roman, un chemin est tracé comme on s’ouvre les veines… Velma, assise sur un tabouret à l'hôpital devant Minnie « la légendaire guérisseuse de la région », assiste à son interrogatoire tout en s'interrogeant elle-même sur ce qui se passe et s’est passé. Elle a tenté le suicide, elle, la guerrière, qui n’a pas cessé de lutter pour une vie juste pour les femmes pour les Noirs pour les travailleurs. Toute sa vie et celle des « mangeurs de sel », les Noirs qui habitent Claybourne, une ville quelque part dans le Sud en Géorgie, va apparaître et se dire dans un mouvement fait de visions, de souvenirs, de flashbacks, de pensées, de regrets, de questions, où le politique, le poétique et le métaphysique sont liés. Lié à l’événement d’une guérison, à une catharsis aussi individuelle que collective. Pour Toni Cade Bambara « l’unité n’est pas une question insignifiante » mais centrale. Tout se tient. La tragédie et la comédie aussi, les forces mystiques et mythologiques qu'elles soient grecques, bibliques ou yoruba.

On apprendra « la différence entre les vipères et les autres serpents, la différence entre manger du sel comme antidote aux morsures de vipère et être changée en statue de sel, pour avoir succombé au serpent.» On mangera du sel, aussi parce qu’il faut se connaître mieux et «vous ne connaissez jamais vraiment une personne avant d'avoir mangé du sel ensemble». 

AUTEUR(S)

1939, Harlem , New York – 1995, Philadelphie, Pennsylvanie Écrivain et universitaire, documentaliste et réalisatrice, féministe et activiste, elle milite sans séparer l’art de la vie.

Née Miltona Mirken (du nom de l’employeur de son père) en 1939 à New York, élevée avec son frère, Walter, par leur mère Helen Brent Henderson Cade. Elle grandit à Harlem où les grands orateurs noirs du théâtre Apollo lui ont enseigné le pouvoir des mots, de la voix et l’importance de la tradition de résistance. Toni Cade adopte le nom de Bambara en 1970, après en avoir découvert l’inscription sur un carnet de son arrière-grand-mère.

Elle fut d’abord l’éditrice de plusieurs ouvrages, comme la remarquable anthologie qui fit date The Black Woman (1970) et le recueil Tales and Stories for Black Folks (1971). Puis l’auteur de quelques ouvrages qui frappèrent par leur voix fraîche, forte, singulière et profonde, parmi lesquels Gorille, mon amour (1972), un recueil de nouvelles, et Les Mangeurs de sel (1980), un roman pour lequel elle obtient l’American Book Award.

C’est Toni Morrison, alors éditrice chez Random House, qui fait publier les livres de Toni Cade Bambara en se liant ainsi d’estime et d’amitié à celle qu’elle considère comme une des grandes voix de la littérature noire américaine. Toni Cade Bambara meurt prématurément, Toni Morrison continuera à s’occuper de son oeuvre : « Éditer ses premières oeuvres a été un privilège qu'elle m'a accordé. Éditer son oeuvre posthume est un cadeau qu'elle m'a fait. Elle me manquera toujours.»




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