Livres tiennent tout seuls sur leurs pieds (Les)
Livres tiennent tout seuls sur leurs pieds (Les)
Woolf, Virginia  
Venaille, Micha (Traduit par) 
  • Éditeur : Belles Lettres (Les)
  • Collection : Goût des idées (Le)
  • EAN : 9782251447230
  • Code Dimedia : 000170512
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Littérature étrangère
  • Pages : 224
  • Prix : 27,95 $
  • Paru le 16 octobre 2017
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EAN: 9782251447230

Un recueil de vingt-deux essais et critiques littéraires qui révèlent l’entourage de la pensée de Woolf en tant que lectrice, éditrice mais aussi femme engagée, à l’instar du texte dont est issu le titre, explicitement intitulé « Memories of a Working Women’s guilde ».
 
Pour Virginia Woolf, si les livres doivent tenir tout seuls sur leurs pieds, c’est qu’ils n’ont pas besoin de préface ou d’introduction pour exister. Heureusement qu’elle n’a pas suivi ses propres conseils ! Nous n’aurions pas eu la chance de lire ces 22 essais ou critiques qui nous montrent, entre autres, Thomas Hardy, Katherine Mansfield, Jane Austen, Thoreau ou Conrad, comme nous ne les avions jamais vus.
 
Quelques mots suffisent à l’auteur de Mrs Dalloway pour définir Tchekhov : « s’il n’est pas au niveau des génies inspirés devant lesquels on s’incline, c’est parce qu’il est à notre niveau. » Et quelques phrases pour Defoe : « alors qu’il n’y a rien de métaphysique dans le récit par Daniel Defoe du séjour de Robinson Crusoé dans son île déserte, pourquoi réussit-il à en faire un chef d’oeuvre, alors qu’il n’y a pas de solitude, pas d’âme, qu’une chose à laquelle nous faisons face, un grand pot en terre cuite ? »
 
Ces pages nous font découvrir également l’insolence de Virginia Woolf (lorsqu’elle plaide pour que la littérature ne soit pas réservée aux « gens en perruque et en robe » mais offerte à tous ceux qui « mettent l’accent au mauvais endroit » pour qu’ils « piétinent les pelouses vénérables »), ou son humour (« pour transposer aujourd’hui la légende d’Achille, imaginons Tennyson tué sur les marches de St Paul par un aigle – non c’est trop fantastique – imaginons-le tué par un taxi »).
 
Et en prime son audace, dans d’étonnants textes politiques comme « La Tour penchée », où elle plaide pour que les écrivains sortent de leur tour d’ivoire.
 
L’amour de Virginia Woolf pour la littérature, les mots, est contagieux, ces mots à qui l’on doit accorder toute liberté car si « nous les immobilisons en une seule signification, la signification utile, la signification qui nous permet de prendre le train, de passer un examen, ils referment leurs ailes et meurent. » Oui, réconfort d’entendre le message de « Comment doit-on lire un livre ? » : à l’aube du Jugement dernier, le Tout-Puissant nous voyant arriver avec nos livres sous le bras dira : « Ceux-là n’ont pas besoin de récompense. Nous n’avons rien à leur offrir. Ils ont aimé lire. »

AUTEUR(S)

Micha Venaille a également traduit Ma vie avec Virginia Woolf, paru en mai 2016 aux Belles Lettres ainsi qu’un célèbre roman de Vita Sackeville-West, Toute passion abolie (Autrement, 2008




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