Trente ans de correspondance
Trente ans de correspondance
1926-1959
Wright, Frank Lloyd  
Mumford, Lewis  
Brooks Pfeiffer, Bruce (Sous la direction de) 
Wojtowicz, Robert (Sous la direction de) 
Azay, Lucien d' (Traduit par) 
  • Éditeur : Klincksieck
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782252040409
  • Code Dimedia : 000164414
  • Format : Broché
  • Thème(s) : BEAUX-ARTS, LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Architecture / Urbanisme, Journal / Correspondance
  • Pages : 341
  • Prix : 48,95 $
  • Paru le 20 mars 2017
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EAN: 9782252040409

 Frank Lloyd Wright (1867-1959), le célèbre architecte et théoricien de l’architecture organique, et l’historien et critique Lewis Mumford (1895-1990) ont joué un rôle crucial dans l’histoire de l’architecture et de l’urbanisme, comme en témoigne leur longue et abondante correspondance. Ces deux figures majeures de la culture américaine échangèrent plus de 150 lettres passionnantes, clairvoyantes, énergiques, spirituelles mais non dépourvues de tensions, qui illustrent à merveille le débat intellectuel sur l’architecture américaine et internationale du xxe siècle.  

C’est Frank Lloyd Wright, alors âgé de presque 60 ans, qui inaugure cet échange épistolaire en écrivant en 1926 à Lewis Mumford, qui n’a qu’une trentaine d’année. Renommé, mais en marge des tendances architecturales en vogue et confronté à des difficultés financières, l’architecte, en quête de critiques qui renouvellent son image, remercie de son soutien le jeune écrivain qui commence à s’imposer sur la scène newyorkaise. La correspondance prend son essor un an plus tard. Libres d’esprit, à la fois conservateurs et iconoclastes, les deux hommes trouvent vite de nombreux terrains d’entente, aussi bien professionnels que personnels. Au fait de l’actualité et de l’évolution contemporaine de l’architecture et de l’urbanisme, ils abordent de nombreux sujets, à commencer par leurs oeuvres respectives, et évoquent leurs alliés et leurs adversaires, l’avènement du Style international et les événements politiques qui bouleversent l’Europe et les États-Unis. Opposés à la sévère orthodoxie de modernistes tels que Le Corbusier, ils prônent tous deux, à l’instar d’Emerson, un meilleur usage de l’architecture et de la technologie au profit de l’environnement et de l’humanité, un point de vue qui faisait presque alors exception dans le panorama architectural.
 
Affectueux et élogieux, Wright tient à l’approbation de Mumford et aspire à un rapport plus étroit. Plus prudent, souhaitant conserver son indépendance en tant que critique, Mumford refuse les multiples invitations de Wright à lui rendre visite dans son domaine de Taliesin, mais il n’en admire pas moins l’oeuvre de l’architecte – « modèle de l’architecture organique, construite en harmonie avec les rythmes de la vie moderne » – qui l’inspire. La Seconde Guerre mondiale interrompt brutalement cet échange profond et fécond, Mumford étant partisan de l’intervention des États-Unis en Europe, et Wright pacifiste et protectionniste. La correspondance ne reprendra que dix ans plus tard, à l’initiative de Wright. Une fois réconciliés, malgré leurs désaccords politiques et esthétiques, les deux hommes multiplient les témoignages d’affection et d’admiration.
 
Sous la direction de deux grands universitaires, Bruce Brooks Pfeiffer, spécialiste de Frank Lloyd Wright, et Robert Wojtowicz, spécialiste de Lewis Mumford, cette correspondance est agrémentée d’une riche et rigoureuse introduction, de notes sobres et précises, d’un index, d’une chronologie de chacun des correspondants, ainsi que d’une note du traducteur sur leurs styles respectifs.

AUTEUR(S)

Bruce Brooks Pfeiffer est un ancien élève de Frank Lloyd Wright. Auteur de nombreux ouvrages sur la vie et l’oeuvre de FLW, il est aujourd’hui directeur des archives, conservateur et vice-président de la Frank Lloyd Wright Foundation.
 
 Robert Wojtowicz a étudié l’histoire de l’art et s’est spécialisé dans la civilisation américaine. Il est professeur d’histoire de l’art et doyen associé de la recherche et des études supérieures du College of Arts and Letters de l’université Old Dominion, à Norfolk. Exécuteur littéraire du fonds Lewis et Sophia Mumford, il est l’auteur de Lewis Mumford and American Modernism : Eutopian Theories for Architecture and Urban Planning (1996).
 
Lucien d’Azay, romancier, essayiste et traducteur de l’anglais et de l’italien est l’auteur d’une quinzaine de livres dont Trois excentriques anglais (2011) et de Keats, keepsake (2014) aux éditions Les Belles Lettres, ainsi que de Sur les chemins de Palmyre (La Table Ronde, 2012) et du Dictionnaire insolite de Florence (Cosmopole, 2015).
 




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