Energie des esclaves (L')
Energie des esclaves (L')
Pétrole et la nouvelle servitude (Le)
Nikiforuk, Andrew  
Champagne, Dominic (Préface de) 
Hardy, Hugo (Traduit par) 
  • Éditeur : Écosociété
  • Collection : Ecosociété
  • EAN : 9782897191788
  • Code Dimedia : B0003682
  • Format : Broché
  • Thème(s) : NATURE, ANIMAUX & ÉCOLOGIE, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Écologie / Environnement, Économie
  • Pages : 280
  • Prix : 27,00 $
  • Paru le 13 avril 2015
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: ENEESC
  • Groupe: Sc. humaines - Revues et divers
  • Date de l'office: 9 avril 2015
  • Langue d'origine: anglais
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EAN: 9782897191788

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L’utilisation à large échelle des énergies fossiles, et plus particulièrement du pétrole, a permis de remplacer l’énergie qui était autrefois produite par les esclaves, de l’Antiquité jusqu’au XIXe siècle. Au point où le pétrole est devenu la source d’énergie sur laquelle reposent littéralement nos économies et notre mode de vie. Mais si autrefois il n’y avait que les maîtres qui dépendaient de leurs esclaves, aujourd’hui c’est l’ensemble de la planète qui dépend de l’or noir. Pour Andrew Nikiforuk, nous sommes ainsi entrés dans une nouvelle ère de servitude de laquelle il est urgent de s’émanciper.
 
S’il a jadis fallu l’énergie des esclaves pour labourer la terre, vêtir les empereurs et construire les villes (si bien qu’au début du XIXe siècle le commerce des esclaves était devenu l’une des entreprises les plus profitables sur le globe), aujourd’hui les énergies fossiles ont graduellement pris la place des esclaves avec les moteurs à combustion et autres techniques facilitant le travail. Si bien que lorsque le mouvement abolitionniste commença à avoir gain de cause à partir des années 1850, c’est qu’il pouvait d’une certaine manière compter sur deux formidables alliés invisibles : le charbon et le pétrole.
 
Mais malgré l’abandon de l’esclavage, nous rappelle l’auteur, nous continuons pourtant à nous comporter comme des propriétaires d’esclaves dans notre façon d’utiliser l’énergie. Aujourd’hui, plusieurs personnes vivant dans les pays industrialisés jouissent de modes de vie aussi extravagants que ceux des propriétaires de plantations caribéens. Et pour le maintenir, nous nous sentons même autorisés à gaspiller l’énergie et rationaliser l’inégalité, sans compter la barbarie. Or, la croissance infinie repose sur une énergie abordable et nos carburants esclaves se font de plus en plus dispendieux chaque jour. Ce que nous avons besoin, soutient Nikiforuk, est donc un nouveau mouvement radical d’émancipation qui confronte notre défi le plus pressant : apprendre à user de l’énergie selon une échelle morale et véritablement humaine.
 
L’énergie des esclaves fournit ainsi un cadre moral dans lequel appréhender l’état actuel du droit à l’énergie dans lequel la plupart d’entre nous vivons. Nikiforuk apporte pour ce faire une perspective appelant à changer de paradigme quant à notre relation avec le pétrole, dressant des parallèles avec les diverses civilisations qui ont reposé sur l’esclavage à travers l’histoire. Nos attitudes et valeurs actuelles à l’égard de l’énergie ont été répliquées de celles qui justifiaient l’esclavage comme une des plus anciennes formes d’institution énergétique. Les humains ont de ce fait inconsciemment transposé ces valeurs sur ces esclaves inanimés créés par les énergies fossiles, avec bien entendu les mêmes résultats troublants. En conséquence, nous n’avons toujours pas appris comment utiliser nos surplus d’énergie intelligemment, qu’ils soient générés par des muscles humains, des turbines actionnées à la vapeur ou des particules d’atomes. C’est donc à une véritable révolution conceptuelle que nous invite à prendre part Nikiforuk.

AUTEUR(S)

Andrew Nikiforuk est journaliste depuis 20 ans et spécialiste des questions économiques et environnementales. Il a notamment publié les livres The Fourth Horseman, Pandemonium et Saboteurs, pour lequel il a reçu le Prix du Gouverneur général en 2002. Il a publié en 2010 chez Écosociété Les sables bitumineux : la honte du Canada, qui a mérité le premier prix de la Society of Environmental Journalists et le Prix du livre W.O. Mitchell de la ville de Calgary.
 




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