Le jardin, tantôt enfer, tantôt paradis
 
Pour la nouvelle contemporaine, les espaces intermédiaires sont des lieux exemplaires. L’événement court que raconte la nouvelle préfère les entre-deux, la tension entre le départ et l’arrivée ou entre le familier et l’étranger, comme la gare, l’aéroport, la route, l’hôtel… Le thème « Jardin » du numéro 121 produit cette situation que préconise la prose narrative brève. À la fois chez soi mais dehors, le jardin est l’occasion, pour les personnages, d’une rencontre avec la nature mais dont les aspects sauvages ont été domestiqués, apprivoisés. À la fois chaos et désordre, le jardin, fleuri ou jauni, concret ou symbolique, est, ici, l’espace multiple de toutes les projections où germinent les désirs, les émotions et les métaphores. Il représente l’entrée dans un paradis redécouvert ou la sortie dans un enfer et prépare ainsi une chute positive ou négative. Mais, au final, dans ce numéro à l’odeur de rose et de lavande, les douze nouvelliers sont tous jardiniers. 
 
Dans la section « Intertexte », Renald Bérubé présente le troisième et dernier volet de son histoire de la nouvelle des États-Unis (entamée dans les numéros 115 et 118). Le parcours commence à l’époque de la Deuxième Guerre jusqu’à aujourd’hui. On y croise, entre autres, J. D. Salinger, Raymond Carver et T. C. Boyle. La nouvelle des États-Unis est racontée, encore une fois, avec verve et érudition.
 
Dans la section « Compte rendu », David Dorais présente une lecture attentive du recueil Histoires nordiques de Lucie Lachapelle (Les Éditions XYZ, 2013).
 

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