Objecteurs de croissance (Les)
Objecteurs de croissance (Les)
Pour sortir de l'impasse: la décrois- sance
Collectif  
Mongeau, Serge (Sous la direction de) 
  • Éditeur : Écosociété
  • Collection : Actuels
  • EAN : 9782897190705
  • Code Dimedia : 75540080
  • Format : Livre numérique EPUB
  • Thème(s) : NATURE, ANIMAUX & ÉCOLOGIE, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Écologie / Environnement, Économie, Politique, Sciences humaines - Divers, Sociologie / Anthropologie
  • Pages : 144
  • Prix : 9,99 $
  • Paru le 20 février 2013
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: OBJCRO
  • Groupe: Sc. humaines - Revues et divers
  • Date de l'office: 14 février 2013
  • Langue d'origine: français
  • Moins d'informations...
EAN: 9782897190705

Aussi disponible en version numérique:

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À en croire les économistes, rien n’est plus menaçant pour une société humaine qu’un ralentissement de la croissance économique ou un retard de développement économique. Entre l’obésité, le stress et la dépression, devant l’accroissement des écarts entre riches et pauvres, le réchauffement du climat et les innombrables disparitions d’espèces vivantes, qui, pourtant, peut prétendre que la croissance nous va si bien?

Et si, au fond, le pire fléau était justement cette croissance perpétuelle? C’est ce que croient, comme de plus en plus de personnes, les auteurs de ce livre, qui se sont réunis au printemps 2007 pour le tout premier événement sur la décroissance à avoir lieu au Québec. Encouragés par la fertilité de leurs échanges, ils ont voulu pousser plus loin la réflexion dans ce livre. Le concept de décroissance est pratiquement inconnu chez nous alors qu’en France, il circule déjà depuis quelques années. Certains penseurs avaient déjà fait des propositions dans le sens de la décroissance dans les années 1970, mais c’est l’engouement généralisé pour le développement durable, et la constatation de ses limites, qui ont amené plusieurs écologistes à redécouvrir aujourd’hui le concept de décroissance.

Une idée nouvelle, qui n’a pas fini de faire parler, et qui permet enfin de sortir des contraintes que le discours économique néolibéral impose à nos réflexions. En effet, même si tous reconnaissent que nous vivons une crise environnementale et sociale majeure, personne n’ose remettre vraiment en question le productivisme, la consommation et la croissance infinie. Cette croissance est-elle nécessaire? Et, dans un monde aux ressources limitées, est-elle possible? Sinon, quels autres choix avons-nous?

    Nous ne pourrons partager les ressources tant et aussi longtemps que nous respecterons le droit à la richesse et nourrirons des rêves d’opulence. Pour mettre en œuvre une société qui respecte vraiment les êtres et la nature, il est essentiel de réviser nos valeurs et notamment de rejeter l’accumulation et la compétition. Pour maintenir les écosystèmes et la biodiversité, il ne peut y avoir de millionnaires. Concernant la survie de l’espèce humaine, il est essentiel de cultiver le détachement face à l’appât du gain.



    […]

    Sommes-nous plus rêveurs que ceux qui prétendent que la piscine, le jet privé et les aliments cultivés à l’autre bout du monde sont accessibles à quiconque fait preuve de détermination? Sommes-nous plus rêveurs que ceux qui prétendent encore au bonheur par l’accumulation des richesses et la frénésie du travail? Plus rêveurs que ceux qui croient qu’ils travaillent pour le futur de leurs enfants en constituant des fortunes dans les paradis fiscaux?


AUTEUR(S)

Yves-Marie Abraham. Professeur adjoint à HEC Montréal, il y enseigne la sociologie et le management. Ses recherches s’inscrivent dans le domaine de la sociologie économique et de l’anthropologie économique.



Jean-Claude Besson-Girard. Directeur d’Entropia, Revue d’étude théorique et politique de la décroissance, Éditions Parangon, Lyon, France, (editions-parangon.com). Auteur de Decrescendo cantabile, Petit manuel pour une décroissance harmonique, Parangon, 2005.



Jean-Marc Fontan. Professeur au département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal. Il co-dirige deux réseaux de recherche partenariale en économie sociale. Il est membre du Centre de recherche sur les innovations sociales et co-fondateur du Collectif de recherche sur les pratiques solidaires.



Anna Kruzynski. Militante féministe et libertaire, professeure à l’École des affaires publiques et communautaires de l’Université Concordia, membre du Collectif de recherche sur l’autonomie collective et du Collectif de recherche sur les pratiques solidaires.





Serge Mongeau. Écrivain, auteur de plus de 25 livres dont La simplicité volontaire, plus que jamais..., Moi, ma santé, L’écosophie ou la sagesse de la nature, tous parus aux Éditions Écosociété.



Lucie Sauvé. Professeure à l’Université du Québec à Montréal, elle est titulaire d’une Chaire de recherche du Canada en éducation relative à l’environnement. Elle est membre de l’Institut des sciences de l’environnement et de l’Institut Santé et Société de l’UQAM.



Marcel Sévigny. Militant des luttes urbaines depuis plus de 35 ans, libertaire et écologiste, il a été conseiller municipal à Montréal pendant près de 15 ans. Il a publié aux Éditions Écosociété en 2001 Trente ans de politique municipale, Plaidoyer pour une citoyenneté active. Actuellement actif au sein du collectif La Pointe libertaire.



Marco Silvestro. Sociologue, termine une thèse sur le syndicalisme agricole au Québec. Membre du Collectif d’étude sur les pratiques solidaire, a participé à l’ouvrage La consommation responsable. Entre bonne conscience individuelle et transformations collectives paru chez Écosociété. Par ailleurs militant anarchiste avec différents groupes d’affinités.



Daniela Stan. Membre du Réseau québécois pour la simplicité volontaire, Daniela Stan se considère comme une « créative culturelle », une passionnée de rencontres humaines et de partage. Elle est d’origine roumaine et vit au Québec depuis 1993.



Les collectifs participants



L’Institut pour une Écosociété a pour mission de susciter un vaste débat public sur les grands problèmes de l'heure et sur les conditions d'émergence d'un nouvel humanisme et d'une société plus conviviale, plus démocratique et plus respectueuse des ressources de la biosphère. L’Institut est propriétaire des Éditions Écosociété.



Le Réseau québécois pour la simplicité volontaire est un organisme à but non lucratif qui a pour mission de promouvoir la simplicité volontaire par le biais de diverses activités, permettant ainsi aux personnes intéressées de se rencontrer, de partager et de contribuer à édifier une société plus harmonieuse, plus juste et plus durable.



Le Collectif d’études sur les pratiques solidaires est une équipe multidisciplinaire poursuivant des recherches sur les modèles alternatifs d’insertion sociale, les relations économiques alternatives, l’autogestion et l’organisation coopérative, dans une perspective de renouvellement des pratiques et des discours sur la solidarité économique et sociale entre pays du Nord et pays du Sud, et surtout entre les régions du Nord.




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