Tumultes, no 53
Tumultes, no 53
Quo vadis, Italia?
Collectif  
Tarragoni, Federico (Sous la direction de) 
  • Éditeur : Kimé
  • Collection : Tumultes
  • EAN : 9782841749515
  • Code Dimedia : 000205376
  • Format : Revue & périodique
  • Thème(s) : GÉOGRAPHIE & TOURISME, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Italie, Politique, Sciences humaines - Divers
  • Pages : 200
  • Prix : 37,95 $
  • Paru le 2 décembre 2019
  • Statut : Disponible, 2 à 4 semaines
  • Code de recherche: TUMULT
  • Groupe: Politique
  • Date de l'office: 28 novembre 2019
  • Langue d'origine: français
  • Moins d'informations...
EAN: 9782841749515

Ce numéro porte sur l’actualité de la société italienne et, plus particulièrement, sur les raisons structurelles ayant conduit, après les élections du 4 mars 2018, à la formation d’une coalition de gouvernement inédite, guidée par des partis traditionnellement dans l’opposition : la Ligue, parti nationaliste d’extrême droite, et le Mouvement 5 étoiles qui, sans véritable ancrage idéologique, prône la réappropriation de la démocratie par les citoyens. Montée planétaire des populismes, inertie de la tradition fasciste nationale, dégringolade de la gauche social-démocrate, incapacité de la gauche radicale — la plus puissante d’Europe dans les années 1970, avec près d’un tiers de l’électorat acquis au PCI — à se reconstruire à l’ère du néolibéralisme : ces explications sont souvent évoquées.
 
Mais ce ne sont pas les seules. Des facteurs d’ordre socio-économique expliquent aussi le désenchantement massif suscité par les partis de centre-gauche et de centre-droit qui ont dominé la vie politique nationale depuis 1993 (la dite « seconde République »). Parmi ces facteurs, on compte : la précarité des jeunes et l’absence de perspectives d’avenir dans un pays où le chômage des 25-34 ans est de 17% et où les jeunes monopolisent les contrats précaires (3 millions); le gouffre croissant de la pauvreté absolue et relative, avec 20% de la population actuellement pauvre et 10% en risque de le devenir (soit un total de 6 millions de personnes); la hausse des inégalités sociales (les 10% des plus riches détenant 55% de la richesse nationale) et territoriales entre le Nord et le Mezzogiorno; la banalisation d’un racisme visant les travailleurs immigrés, dans un contexte de crise migratoire européenne et de crise économique nationale. Des facteurs culturels peuvent aussi être invoqués, le principal d’entre eux restant la fracture historique et mémorielle entre le Nord et le Sud, qui explique, en grande partie, la carte électorale de 2018.
 
Réunissant philosophes, sociologues, politistes et historiens, ce numéro convie les sciences sociales à l’explication de la singularité de la trajectoire sociopolitique italienne. Il s’agit tout à la fois de rendre compte de ce qui a rendu possible une telle évolution, dans laquelle certains analystes n’hésitent pas à voir la naissance d’une « troisième » République, et de comprendre en quoi elle est symptomatique des processus en cours en Europe. Que laisse-t-elle présager pour l’Europe de demain?




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